Un double bonheur : le 25 Juin « Dodo Mafana » et fête nationale malgache

 

Le 26 juin est la fête nationale malgache. Cette année nous fêtons les 56 ans de l’indépendance.       A cette occasion, AEIM Majunga a lancé l’opération « dodo mafana » (dormir au chaud): une distribution de couvertures pour les familles de l’antenne. Cette action marque l’esprit de partage et le Fihavanana malgache (s’entre aider) durant cette saison fraîche à Madagascar.

Qu’est ce qui se passe pendant cette fête ?

Les « arendrina » ou lampions sont indissociables de la fête nationale. Le 25 juin, tous les enfants de moins de 12 ans ont à la main un lampion en papier, symbole de la liberté. 

Le soir du 25 juin, les jeunes se regroupent pour parader avec leur arendrina. Dès le début du mois, tous les marchés sont inondés de ces lampions de couleurs vives, où domine nettement le blanc-rouge-vert du drapeau national. 

 


Les enfants attendent que la nuit soit assez profonde pour allumer les lanternes. Et là, tout à coup,  une coulée de lumière embrase les rues et les moindres ruelles, tandis que retentit le chant traditionnel : « Arendrina o ! arendrina taratasy may may » (Les lanternes en papier brûlent facilement, mais cela ne nous attriste pas, car nous sommes indépendants). L’ambiance est à son comble quand explosent les pétards et les feux d’artifice fournis par l’État, sous les sifflets et les applaudissements de la foule.


Après cette nuit mémorable, le lampion est religieusement conservé. S’il n’est pas trop brûlé, il pourra servir d’abat-jour ou de décoration pour la maison. 

Un anthropologue de l’université d’Antananarivo fait remonter l’origine des « arendrina » aux époques royales. « Les Anciens utilisaient les lampions pour chasser les esprits maléfiques, car on dit que les démons et les fantômes ont peur du feu. ». Même chose pour les pétards qui auraient la vertu d’effrayer les mauvais esprits.


Grâce aux parrains-marraines et aux bienfaiteurs (danseuses et danseurs de tango, voyageurs amoureux de la Russie, et autres amis de Jean-Claude), les filleules de Majunga et leurs enfants ont exorcisé le froid. 

Elles vous adressent leurs sincères remerciements à travers leur correspondante Mme Oliva.

Merci beaucoup ! « Misaotra Tompoko ô ! »

 

Mme  Oliva Rakotondrainy

Jean-Claude

 

 

Les couvertures ont été distribuées le 25 juin 2016